C’est grâce aux mouvements rythmés et aux balancements que le bébé effectue en milieu intra-utérin, puis durant ses 3 premières années de vie couché sur le ventre et sur le dos, assis ou sur les genoux que le système nerveux peut se développer. Ces mouvements sont les réflexes archaïques ou primitifs, déclenchés par les stimulations sensorielles tactiles, kinesthésiques (perception des mouvements du corps), visuelles, auditives et vestibulaires (perception de l’équilibre) faisant partie d’un programme interne de développement moteur et d’intégration des réflexes.
Au fur et à mesure qu’ils se développent et s’intègrent, les réflexes archaïques s’inhibent pour mettre en place les réflexes posturaux, plus précis, fluides et équilibrés devenant alors le modèle moteur de la personne, utiles à vie. Le plein développement de chaque réflexe primitif est la condition nécessaire de sa disparition et du plein développement du réflexe suivant ; lorsqu’un réflexe ne s’est pas développé ou reste plus ou moins actif, on parle de rémanence ; cette rémanence empêche l’enfant d’acquérir la totalité des moyens physiques qui lui sont nécessaires pour être à l’aise dans ses apprentissages et ses comportement, elle entrave donc le développement harmonieux de la personne au niveau physique, émotionnel et intellectuel.
Nous pouvons alors pratiquer les mouvements du RMT avec le nourrisson, l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, inspirés des mouvements spontanés intra-utérins et des premiers mois de vie de l’enfant, destinés à développer son système nerveux.
• Pour les nourrissons et enfants, dans un premier temps, le parent effectue les mouvements passifs sur l’enfant : il se laisse balancer par le parent.
• Dans un deuxième temps, l’enfant effectue des mouvements actifs : il fait les mouvements tout seul, permettant l’intégration progressive des réflexes archaïques encore actifs.
Ce sont les mouvements des réflexes archaïques, tous inscrits dans le tronc cérébral, qui permettent ces mises en place : au fur et à mesure des stimulations par l’intermédiaire des mouvements passifs puis actifs, l’information du bon pattern est donnée et le cerveau va alors aller le rechercher et l’installer. Cela demande plus ou moins de temps selon la personne et ses difficultés.